Dans l’ex-musée du Congo belge, une nuit avec un éléphant, un chasseur et dix millions de morts

Le Musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren, en Belgique, a rouvert en décembre 2018 ses portes sous le nom d’Africa Museum. © Frank Abbeloos/Africamuseum
Le journaliste et écrivain français Christophe Boltanski a passé une nuit dans l’AfricaMuseum de Tervuren. Une nuit parmi les fantômes du roi Léopold II de Belgique qui lui a inspiré « King Kasaï », un texte puissant sur la colonisation.
L’AfricaMuseum de Tervuren (Belgique), qui s’est d’abord appelé Musée du Congo belge, puis Musée royal du Congo belge, puis Musée royal de l’Afrique centrale, est sans conteste un château hanté. Ce n’est pas l’historien américain Adam Hochschild qui nous contredira, lui qui a écrit, en 1998, un réquisitoire sans concessions sur la colonisation belge du Congo intitulé en français Les fantômes du roi Leopold (King Leopold’s Ghost).