FABRICE MUKUNA, le jazz comme passeport

Il revient pour Africa Vivre sur son style musical à la croisée des genres, son parcours riche en rebondissements, et quelques rencontres importantes qui l’ont jalonné.
Comment la musique est-elle entrée dans votre vie ?
Fabrice Mukuna : La musique est entrée dans ma vie quand j'étais gamin, quand j'avais 8 ans-9 ans, je jouais à l'église. Je viens d'une famille religieuse. Mon père était ingénieur son dans une église, et ma mère chantait dans la chorale avec nous, avec ma grande sœur. A la maison on faisait de la musique, à l'église on faisait de la musique. C'était quelque chose d'inévitable, et j'ai commencé par la batterie. C'est un don.
Vous avez grandi à Mbuji-Mayi. La musique était-elle très présente ?
Fabrice Mukuna : Je suis né à Mbuji Mayi mais j'ai grandi à Diboko. Mes premiers souvenirs sont à Diboko (Kasaï Occidental). Au Congo la musique est partout : à Kinshasa, on entend déjà la musique jouer dans des bars à partir de six ou sept heures du matin.