Afrique : « rendre compte de toutes les formes d’interactivité »

HISTOIRE. François-Xavier Fauvelle et Anne Lafont ont codirigé « L’Afrique et le Monde : histoires renouées ». Ils se sont confiés sur les apports de cet ouvrage.
C'est un pari puissant que se propose L'Afrique et le Monde : histoires renouées, ouvrage collectif codirigé par François-Xavier Fauvelle et Anne Lafont et publié en septembre dernier aux éditions La Découverte dans la collection Histoire-Monde : présenter une histoire mondiale de l'Afrique en même temps qu'une histoire africaine du monde. En d'autres termes, « une histoire polyphonique de la conversation multimillénaire » que l'Afrique a eue avec le monde. Tout un programme, donc, auquel ont pris part pas moins de douze auteurs, européens et africains, des « archives africaines du monde » aux « mémoires noires dans le monde », en passant par « l'Afrique dans la maison commune », « l'islam et l'Ouest africain », « la formation d'un monde : l'Atlantique », « l'Afrique à l'œuvre dans l'Atlantique noir », « une histoire des panafricanismes », « la nature africaine comme nostalgie et laboratoire écologique du monde », « la colonisation, nouvel être-au-monde de l'Afrique », « l'histoire transnationale des photographies africaines », « la parole comme modèle politique » par-delà l'écrit et l'oral, avec en épilogue cette question fondamentale : « Le XXIe siècle : peut-on réparer l'histoire ? ». De sa substantifique moelle, Anne Lafont, historienne de l'art et directrice d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, ainsi que François-Xavier Fauvelle, professeur au Collège de France et titulaire de la chaire d'histoire et archéologie des mondes africains, nous ont entretenu.