Bienvenue dans l’ère de l’industrie de la désinformation

Un agent de sécurité devant une affiche électorale en faveur de Bola Tinubu, le leader du Congrès des progressistes (APC), le 18 février 2023, en amont des élections présidentielles prévus au Nigeria le 25 février. Private security stands next to an elect
Les marchands de mort sociale ont désormais pignon sur rue. Il suffit de frapper à leur porte, ils se chargent de ruiner la réputation d’un concurrent, de discréditer un adversaire politique ou de fausser le résultat d’une élection tout en proposant maints autres menus services clandestins dont personne n’ira jamais se vanter.
Ces entités interlopes, qui ont fait de la désinformation un métier, prétendent faire du lobbyisme et de l’influence. Doux euphémismes pour qualifier ces activités effleurant les limites de la criminalité. Oh, ne soyons pas naïfs ! On soupçonnait déjà que certaines puissances géopolitiques profitaient d’internet pour tenter de déstabiliser des régimes ennemis ou des formations hostiles. On savait que la Russie, notamment, abritait des usines à trolls pour diffuser à jet continu des fake news en vue, entre autres, de faire basculer des élections présidentielles ou le référendum sur l’appartenance du Royaume uni à l’Union européenne.