Dette climatique, 1,5 °C, méthane : ce qu’il faut retenir de la COP27

La COP27 a accouché d’un texte sur l’aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique, sans fixer de nouvelles ambitions sur les gaz à effet de serre.
Au terme d'âpres négociations, les pays réunis à la conférence climat de Charm el-Cheikh (du 6 au 18 novembre 2022) sont parvenus à un accord sur la question des financements climatiques, via la création d'un fonds « pour pertes et dommages ».
Dans sa décision finale, la COP27 ouvre ainsi la perspective d'un élargissement des transferts financiers des pays riches vers les pays moins avancés. En l'absence de tels transferts, il n'y a pas de chemin praticable vers le 1,5 °C, la cible ultime introduite par l'accord de Paris.
Avec cette question des financements au centre des négociations, la COP27 de Charm el-Cheikh promettait un bras de fer entre le Nord et le Sud. Elle n'a pas déjoué les pronostics et l'Afrique, fortement représentée (avec 2,3 fois plus de délégués qu'en 2021), y a donné de la voix. Cette polarisation des débats entre pays riches et ceux moins avancés ne doit pas toutefois faire oublier le rôle crucial des pays émergents (la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Indonésie, etc.) pour affronter le réchauffement global. Ce groupe de pays contrôle en effet plus de 60 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. C'est de lui que dépend au premier chef la décrue de ces émissions.