Rétablissement de la peine de mort: "nous n'avons pas d'autre choix en face de la traîtrise qui est constatée de manière régulière lorsqu'il faut monter et faire des opérations contre l'ennemi" (Patrick Muyaya)

À la suite de sa validation en conseil des ministres, le gouvernement de la République Démocratique du Congo a annoncé la reprise des exécutions capitales contre les militaires des Forces Armées accusés de trahison. La décision a été notifiée dans une circulaire signée mercredi 13 mars par la Ministre d'État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux Rose Mutombo. Selon le document, les "actes de traîtrise ou d'espionnage ont fait payer un lourd tribut tant à la population qu'à la République au regard de l'immensité des préjudices subis".
Le rétablissement des exécutions vise à " débarrasser l'armée de notre pays des traîtres et d'endiguer la recrudescence d'actes de terrorisme et de banditisme urbain entrainant mort d'homme ", écrit encore la ministre de la Justice. Cette décision du gouvernement a provoqué de vives réactions notamment au niveau interne mais aussi au niveau international.
Réagissant à cette vague des réactions de protestation, le ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya indique que cette décision a été prise pour des besoins spécifiques. À l'en croire, l'objectif est de mettre fin à la traîtrise des militaires qui sont de mèche avec l'ennemi en causant la mort et la désolation au sein de la population congolaise.