À peine signé, déjà fragilisé : l’accord de Washington survivra-t-il aux menaces de Kagame ?

ix jours à peine après la signature d’un accord de paix salué par Kinshasa et Washington comme un « tournant » pour la stabilité régionale, Paul Kagame a prononcé un discours au vitriol lors de la célébration du 25e anniversaire du « Jour de la libération » au Rwanda. L’occasion pour le président rwandais de revenir longuement sur la situation en République démocratique du Congo (RDC), sur les FDLR, les élections congolaises, mais aussi sur le processus de paix engagé à Washington. Et ses propos ont résonné comme un désaveu à peine voilé de l’accord.
« Il [Félix Tshisekedi] a juste été appelé au bureau, et on lui a donné le pouvoir », a déclaré Paul Kagame, remettant frontalement en question la légitimité de son homologue congolais. Selon lui, le scrutin de décembre 2023 n’aurait été qu’une mascarade : « Il y a eu des élections, soi-disant… mais en réalité, il n’y a pas eu d’élections. C’était juste la continuité de ce pouvoir. »