RDC : faut-il en finir avec la Monusco ?
Un soldat sud-africain des Nations unies en patrouille, le 8 octobre 2018 à Oïcha. © JOHN WESSELS/AFP
Véritable État dans l’État, la mission des Nations unies a longtemps essuyé les critiques acerbes de l’administration Kabila. Pourtant, soumise à d’importantes contraintes budgétaires, c’est sous la présidence de Félix Tshisekedi qu’elle pourrait plier bagage.
En mars 2010, Youssef Mahmoud débarquait à N’Djamena avec un mandat très précis de l’ONU : il devait discuter avec les autorités locales de l’avenir de la Mission des Nations unies en Centrafrique et au Tchad (Minurcat), dont il venait de prendre la tête. Le 31 décembre suivant, il y mettait officiellement fin. Était-ce prématuré ? Deux ans plus tard, Michel Djotodia créait la rébellion Séléka, qui allait bientôt renverser François Bozizé, à Bangui, et provoquer une nouvelle opération de maintien de la paix.