RDC: vers un durcissement des peines pour infraction d’outrage au chef de l’État
Le procureur général près la Cour de cassation, plus haute juridiction judiciaire, plaide pour un durcissement des peines d'outrage au chef de l'État. Instituée depuis 1963, la loi qui crée ce délit est lapidaire dans le code pénal congolais, et souvent critiquée pour son caractère répressif. Les organisations de la société civile s’en inquiètent alors que l’opposition et les mouvements citoyens dénoncent depuis deux ans ce qu'ils qualifient de répression judiciaire contre les voix dissidentes.
Pour l'instant, c'est une peine de trois mois à deux ans de prison qui est appliquée en matière d'outrage au chef de l'État en République démocratique du Congo. Insuffisant, selon le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, qui s'exprimait à l'occasion de la rentrée judiciaire. « Ce sont des peines dérisoires et qui devraient être revues dans le cadre législatif. À tous nos parlementaires de faire leur travail », estime-t-il.